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6 – Retour, Suisse et France
La trace Suisse en bleu. Pour la France, pas de trace car je fais le même trajet qu’à l’aller
DU 19 AU 26 AOUT
19 août, nous partons avec Martin d’Aoste à 6h30 du matin. Martine et moi dans la voiture, Véga dans le van. Martin qui, faisant une 40 aines de compétitions équestre à travers l’Europe, nous indique qu’il passe rarement par le tunnel du Grand St Bernard car les contrôles douaniers y sont presque systématiques. Véga doit avoir une bonne étoile car, comme à Sainte Croix à l’aller, aucun douanier à la frontière Italienne ni aux 2 contrôles Suisse ! Martin n’en revient pas.
Nous arrivons vers les 8h30 au camping de Martigny qui est situé en face du palais des congrès de Martigny ou se déroulent en ce moment la fin des championnats du monde de scrabble. Nous avons été heureux d’arriver à Martigny pour assister au succès de Thierry Chincholle, vice champion du monde de scrabble. Bravo Thierry, je suis fière d’être membre du club de Saint Leu où je te coache tous les lundis, ou le contraire…. Dernier repas en amoureux puis, à 11 heures, séparation. Martine rentre en France avec Thierry et Laurent.
Les Alpes vues de Martigny Pont couvert à Martigny
20 aout, je me réveille à 6h30 alors que Martine n’est pas encore arrivée à la maison. Ca ne saurait tarder, un SMS arrive à 7 heures pour me rassurer. Première journée, seul avec Véga, depuis que je suis parti il y a 5 mois. La journée se passe bien. J’ai refait une trace qui privilégie les pistes cyclables afin d’épargner au maximum le dos de Véga. A Saint Maurice, je suis arrêté par une femme qui nous a doublés en mobylette et me demande de faire une photo. Avant de nous quitter, comme je lui ai parlé des blessures dues au bât de Véga, elle me donne un sachet de sel béni en provenance de l’Hermitage de Saint Antoine du désert. J’en donne immédiatement à Véga. Pour la guérison des blessures, …… à suivre. Bivouac le long du Rhône, à Massongex.
Saint Maurice Le Rhône
Vue du bivouac, le soir …………………………………………….et le matin
21 aout, je continue à suivre le Rhône jusqu’à son embouchure dans le lac Léman. Arrêt au camping des horizons à Villeneuve qui nous accepte avec Véga. La journée a été ponctuée de rencontres agréables.
La vallée du Rhône, étroite au début s’élargit et est envahie par l’industrie
Eglise de Noville Coucher de soleil sur le Léman
22 aout, après la douche et pendant que je démonte la tente, une voisine de camping m’offre 10 francs pour prendre un café et un croissant. C’est chose faite à la buvette du camping pendant que Véga proteste par des braiments véhéments car elle est pressée de reprendre la route. Rencontres agréables, puis, le midi, à Montreux, je suis abordé par Johnny qui veut faire une photo de Véga. Nous discutons longuement, il m’offre de la nourriture, et m’indique un chemin plus court pour rejoindre Yverdon qui en plus, me fait raccourcit et le kilométrage, et la traversée de Lausanne. Nous passons le reste de la journée ensemble et il m’accompagne jusqu’à un lieu de bivouac, sur un terrain qui appartient à l’un de ses amis. Un grand merci à toi Johnny !
Les Alpes vu du Léman Château de Chillon
23 aout, journée de beau temps dans les alpages. Le soir, Véga me fait comprendre qu’elle aimerait s’arrêter aussi, passé le village d’Ecublens, je cherche un pré non clos avec quelques mètres carrés plats pour planter la tente. Le terrain ad hoc se présente aussi vais-je demander l’autorisation à la maison attenante. J’y suis accueilli par la famille Guignet qui me prête leur salle d’eau, m’invitent à l’apéritif, et avec qui, en fin de compte je dîne et passe une excellente soirée.
Le lac Léman va bientôt disparaitre de même que les Alpes
24 aout, la matinée commence par le soleil et se termine par une pluie d’orage violente qui continue sans interruption jusqu’à 17 heures. Je m’arrête à l’auberge de Biolet-Magnoux où le grand café que j’ai commandé pour me réchauffer m’est offert par le patron qui me donne une carte postale timbrée pour que je puisse envoyer de mes nouvelles. Je m’arrête 1 à 2 kilomètres plus loin car je trouve un bâtiment possédant un préau où je pourrai passer la nuit et un beau pré pour Véga. Damned, il s’agit du point de ralliement d’un stand de tir et il y a entrainement obligatoire ce soir de 18 à 20 heures. Pauvre Véga, après les Rafales à Saint Dizier, le bruit assourdissant des tir au fusil de guerre ! Après une frayeur lors des premiers tirs, elle s’habitue tant bien que mal et recommence à brouter. Il ne reste que l’odeur de la poudre.
25 aout, aujourd’hui, à la sortie d’Yverdon, j’ai emprunté notre trace de l’aller et ai reconnu certains passages ! Bivouac le soir au même endroit que le 8 avril, à Vuiteboeuf. Demain, montée sur Sainte Croix par la route (on va éviter la passerelle avec les chicanes et ses mauvais souvenirs hein !)
Après plus de 4 mois j’aperçois à nouveau Sainte Croix. Inscription au dessus de la porte d’entrée d’une école !
26 aout, départ à 7h15. Bien m’en a pris, car la montée vers Sainte Croix, quoique longue (10 kilomètres) se passe sans problème. Il n’y a pour ainsi dire pas de voitures. Vers 10 heures, la circulation augmente mais je peux récupérer les chemins de la via Francigéna qui m’amènent à Ste Croix. Petite bière au café « 12 » tenue par une dame qui nous avait donné du pain rassis à l’aller et, j’ai la chance d’avoir la dernière chambre de libre à l’hôtel qui est à 20 mètres de la frontière. Demain matin, fin des aventures Suisse et retour en France.
DU 27 AU 31 AOUT
Passage de la Frontière toujours sans douaniers : je n’en aurai vu aucun malgré les 4 frontières passées. Comme j’emprunte le même chemin qu’à l’aller, j’évite tous les problèmes. Le soir du 27, c’est avec grand plaisir que je fais à nouveau halte à Vuillecin chez Monsieur et Madame LECLERC. Diner convivial et je repars le lendemain après avoir pris un petit déjeuner avec mes hotes et Jeau-Louis qui nous avait offert une bouteille de « remontant » à l’aller.
Boite à lettres originale Paysage du Jura Français Vue sur le château de Joux près de Pontarlier
Bivouac le 28 à Lods, au même emplacement qu’à l’aller. Le matin, j’ai la désagréable surprise d’avoir 3 ou 4 flaques d’eau à l’intérieur de la tente à cause de la rosée. Enfin, ne nous plaignons pas, il n’a pas plu, c’eut été sans doute encore pire !
La vallée du Lison Le village de Lods
Le village de Vuillafans
En arrivant à Ornans
Le 30, après avoir traversé Besançon, je retrouve avec joie, en début d’après midi, Sophie et Adeline à l’Etrier Bisontin. Heureusement que je fais à nouveau halte ici car ii tombe une pluie d’orage violente. Je passe la nuit bien au chaud alors qu’il ne cesse de pleuvoir dehors.
En prenant le petit déjeuner avec Sophie et Adeline, j’apprends que cette dernière s’est rendue à Bouffémont, tout près de la maison, il y a 2 jours ! Je serais arrivé avant à Besançon, je serais déjà à la maison qu’il me tarde de retrouver au bout de 5 mois.
Comme il est annoncé de la pluie pour toute la journée du 31, je reste au centre et en profite pour acheter une nouvelle tente, celle du départ ne protégeant plus du tout de la pluie.
DU 1er AU 14 SEPTEMBRE
Comme je reprends le même chemin qu’à l’aller, aucune surprise. Par contre, la route est jalonnée de souvenirs qui me reviennent en mémoire tant au niveau des paysages qu’au niveau des rencontres. C’est avec beaucoup de plaisir que je fais étape à Fontenelay, dans un vallon charmant chez Christelle et Eric ou je passe une soirée conviviale lors d’un repas familial. Je rejoins ensuite le canal entre Champagne et Bourgogne à Langres qui va m’amener à la fin de notre périple.
Malgré un temps soit menaçant soit pluvieux, nous profitons pleinement des paysages
Halte buvette près d’une belle fontaine Prêts pour le repos nocturne
Je bivouaque à la halte nautique de Champigny les Langres ou nous avions déjeuné à l’aller et y rencontre Monsieur GAY qui m’invite à prendre une douche et l’apéritif chez lui et vient me chercher le lendemain matin afin de m’amener au BricoMarché de Langres afin que je puisse acheter de la graisse pour les sabots de Véga qui sont trop secs.
Véga fait ses prières ! Belle restauration Arrivée sur le canal
En remontant le canal, je suis abordé par Jean-Pierre, à l’écluse numéro 7 qui se souvenait de nous lors de notre passage en mars et attendait notre retour. Nous passons un agréable moment et déjeunons ensemble pendant que la tente sèche dans un pré.
Il faut dire que depuis Besançon, je marche entre les averses et plie une tente mouillée tous les matins !
A l’exception de 3 bivouacs, je me suis arrêté aux mêmes endroits qu’à l’aller. Véga m’a une fois de plus impressionnée en effet, en passant devant les bivouacs de l’aller où je ne me suis pas arrêté au retour, elle en prenait le chemin et je devais la rattraper et lui faire comprendre que nous allions nous arrêter plus loin ! La première fois, je n’y croyais pas, mais j’ai ensuite été obligé d’admettre qu’elle se souvenait des arrêts de l’aller. Qu’elle mémoire ces ânes !
Autant il avait fallu motiver Véga à l’aller, autant au retour, elle y est allée toute seule !
Rencontres le long du canal
Le 12 au soir, j’arrive à l’écluse de Couvrot et monte la tente (que je n’avais pu mettre à sécher car il a plu toute la journée) sous la pluie. Il pleut sans discontinuer jusqu’à 5 heures du matin. Le lendemain, Je vais prendre mon petit déjeuner au café de l’écluse, chez Maria où j’apprends qu’il va pleuvoir toute la journée et même toute la semaine. Je ne suis plus qu’à une 40aine de kilomètre du Mesnil. J’en ai marre de la pluie aussi, je téléphone à Sandrine qui viendra me chercher le 14 et nous ramènera, Véga et moi en région parisienne.
Ainsi se termine notre grande marche vers Rome, qui aura durée presque 6 mois pour faire 3600 kilomètres, monter 40 kilomètres et faire une moisson de rencontres formidables.
5 Réponses à “6 – Retour, Suisse et France”
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dis » c’est encore loin l’Amérique? »
gros bisous bon courage
câlin à Véga
bonjour à vous! Bientôt le retour, pensons bien à vous et vous souhaitons bon courage pour la fin du parcours! suivons votre parcours! Bien amicalement
Bon courage et bon retour chez vous, nous avons été ravies de vous accueillir ! A bientôt peut-être ! Sophie et Adeline
ya pas à dire la boîte aux lettres est plus qu’originale!!!!
Le temps passant, ce récit conserve toute son authenticité. Superbes photos ! A quand une BD, pour conter le courage et les exploits de VEGA ?